Je reproduis ci-dessous un article paru dans Le Soir de lundi qui rend à César ce qui lui appartient à savoir que les travaux qui empoisonnent le quotidien des auderghemois sont le fait de la Région, qu’elle ne respecte pas ses engagements et qu’ils n’auraient jamais dû avoir lieu en même temps.

« Auderghem, l’île en chantier

Ce quartier est un chantier permanent », s’exclame un habitant du boulevard du Souverain à Auderghem. Il faut dire que depuis un an, l’ensemble formé par le boulevard des Invalides, l’avenue Demey, l’avenue Herrmann-Debroux, le boulevard du Souverain et la chaussée de Wavre est parsemé de panneaux indiquant des chantiers ou des déviations.

Tout a commencé au printemps 2008. Bruxelles-Environnement ainsi que Beliris ont lancé les travaux du prolongement de la promenade verte vers Delta. Un point délicat : la passerelle au-dessus de la chaussée de Watermael. Sa construction devait durer trois mois. Un an après, les échafaudages sont toujours là.

C’est que les problèmes se sont multipliés. D’abord, il y a eu une erreur dans les matériaux employés. Puis l’entrepreneur qui devait les livrer a fait faillite. Puis les ingénieurs se sont aperçus que le béton devait être coulé sur place en une fois. « Ils nous avaient promis au départ que le boulevard des Invalides ne serait pas fermé dans les deux sens, mais il n’en a pas été ainsi, précise Didier Gosuin, bourgmestre d’Auderghem.Pendant des mois, les voitures ne pouvaient plus passer. En plus, je viens de leur refuser une autorisation de chantier. Ils voulaient de nouveau le fermer pour retirer l’échafaudage. »

Malgré le retard pris par l’administration régionale Bruxelles-Environnement, sa consœur Bruxelles-Mobilité n’a pas attendu. Et elle s’est lancée dans le réaménagement des abords de la station de métro Demey. Résultat logique : les sorties du viaduc à hauteur du « Carrefour » ont été raccourcies. Accéder au supermarché devenait dès lors un véritable parcours du combattant. « Samedi, les voitures allaient dans tous les sens et passaient aux endroits interdits, témoigne un client. Il fallait plus de 30 minutes pour rentrer ou sortir du parking. »

Prolonger le tram 94

Et voilà qu’en plus, la Stib prolonge le tram 94. Le boulevard du Souverain entre Herrmann-Debroux et la chaussée de Wavre est limité à une bande de circulation. Les impétrants posent les différents câbles avant que n’arrivent les rails. Le chantier est prévu jusqu’en septembre.

« La Stib ne respecte pas ses engagements, réagit amèrement Didier Gosuin. Elle avait dit qu’elle laisserait deux bandes de circulation aux heures de pointe mais comme par hasard, elle s’est aperçue par après que cela n’était pas possible. Nous leur avons donc demandé de trouver une solution. » Conclusion ? Des files interminables se forment à quasi n’importe quelle heure.

Grâce au règlement sur les chantiers voté fin 2007, le bourgmestre a déjà dressé une quarantaine de PV pour non-respect des délais, de la sécurisation des lieux, du balisage des déviations… rien que pour ces trois chantiers. « La Région n’a pas l’habitude de coordonner ses travaux et Auderghem est la seule commune à disposer d’un tel pouvoir. Quand j’en use, les problèmes sont souvent rapidement réglés. »

Par contre, pour les commerçants, aucune solution n’est en vue. Leurs chiffres d’affaires sont en baisse, car les gens n’osent plus venir de peur d’être englués dans la circulation. Ils redoutent aussi de ne pas trouver de place de parking. Pour s’en sortir, certains établissements font preuve d’imagination, comme la taverne « Le Belgica ». Celle-ci permet à ses clients de régler l’addition avec des vieux billets en francs belges. D’autres croisent les doigts, attendant des jours meilleurs. Mais tous craignent surtout la durée exceptionnelle de ces multiples chantiers. »

LHUILLIER,VANESSA

 

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