Pour bien comprendre les relations entre Dexia et les communes Belges il faut remonter dans le temps : au départ, les communes et provinces belges étaient actionnaires du Crédit Communal, banque spécialisée dans le financement des pouvoirs locaux en Belgique. Il n’était nullement question pour les communes de devenir actionnaires de banques privées comme on a pu l’entendre récemment. Peu à peu le Crédit Communal a étendu ses activités vers la clientèle privée, puis vers l’étranger. En 1996, Dexia naquit de l’alliance entre le Crédit Communal et le Crédit Local de France, banque spécialisée dans le financement des collectivités locales en France.

La participation directe des communes dans le Crédit communal s’est transformée en une participation indirecte dans Dexia. Elles sont devenues actionnaires du Holding communal, lequel détient encore 14,1% de Dexia après la dernière intervention des Etats belges et français et des 3 Régions.

Hors période de crise, Dexia réalisait des bénéfices et versait des dividendes à ses actionnaires, dont le Holding communal, lequel versait à son tour des dividendes aux communes et provinces belges.

Mais le temps des vaches grasses est passé depuis longtemps. En 2008 déjà, la crise financière a réduit à zéro les dividendes versés aux communes.

Plus grave : à l’automne 2009, la crise a gravement compromis la situation financière du Holding communal. Celui-ci a demandé à ses actionnaires, les communes notamment, de le recapitaliser. En contrepartie, le Holding promettait un dividende annuel de 13% pendant 10 ans ! Ce sont des centaines de millions d’euros qui ont ainsi été déboursés par les communes belges. Certaines se sont même endettées pour cela…A Auderghem, nous avons contribué à hauteur de 1,7 million d’euros.

Autant les avoir jetés directement à la poubelle. Aujourd’hui, la situation est pire que jamais :
- les dividendes prévus au budget communal ne seront bien sûr jamais versés (pour notre commune cela représente un manque à gagner de près de 240 000 euros en 2011)
- l’argent de la recapitalisation (les 1,7 million d’euros) aurait pu servir à tellement d’autres projets communaux…
- les actions du Holding ne valent pratiquement plus rien…

En tout, pour Auderghem, cela représente une perte de plus de 3 millions d’euros !

Pour les finances communales c’est bien sûr un coup dur. Le boni budgétaire qui restait passera à la trappe vu le non versement des dividendes Dexia. Heureusement, la situation financière d’Auderghem est suffisamment saine pour nous permettre d’accuser le coup sans devoir augmenter les taxes communales… Ce qui représente une exception notable dans le paysage des communes belges (et bruxelloises).

La presse a rapporté régulièrement que la crise chez Dexia affecterait les finances des communes en Belgique. Voici ce qu’il en est pour Auderghem. Pour rappel, les origines de Dexia remontent à 1860, année de fondation du Crédit Communal de Belgique qui est alors spécialisé dans le financement des investissements des pouvoirs locaux et dont les communes et provinces belges sont actionnaires. Progressivement, le Crédit Communal a étendu ses activités vers la clientèle privée, puis vers l’étranger: en 1996, Dexia naît de l’alliance avec le Crédit Local de France. Aujourd’hui, la participation historique des communes belges dans le Crédit Communal existe toujours au travers du Holding communal: les communes sont actionnaires du Holding, lequel détient encore 14,1% de Dexia après l’intervention récente des états belges et français et des trois Régions.Hors période de crise, Dexia réalisait des bénéfices et versait des dividendes à ses actionnaires, dont le Holding communal, lequel procédait de même en versant à son tour des dividendes aux communes et provinces belges. Mais depuis début octobre, tout le monde sait que Dexia et par voie de conséquence son actionnaire, le Holding communal, émettent de vives réserves quant au versement d’un dividende en 2009. Lire la suite »